Hervé Villard, de son vrai nom René Villard, est l’un des artistes les plus emblématiques de la scène musicale française.
Né le 24 juillet 1946 à Paris, sa vie est marquée par une carrière exceptionnelle mais aussi par une histoire personnelle faite de souffrances, de luttes et de résilience.
C’est à travers ses chansons immortelles qu’il a trouvé une forme d’évasion, tout en portant les blessures d’une enfance difficile et tragique.
L’histoire d’Hervé Villard commence dans des circonstances particulièrement difficiles.
Son père, originaire de Corse, meurt alors qu’il est encore très jeune. Sa mère, une vendeuse de fleurs violettes, se retrouve seule pour élever ses enfants dans une pauvreté cruelle. À l’âge de 6 ans, Villard est séparé de sa mère après une accusation d’une voisine qui lui coûte la garde de l’enfant. Il est alors envoyé à l’orphelinat Saint-Vincent de Paul, un endroit où il subit des mauvais traitements et des abus, des souvenirs qui resteront gravés dans son esprit. Malgré plusieurs tentatives d’évasion, il est ramené à chaque fois, vivant sous une surveillance stricte.
Les années passées à l’orphelinat sont une période sombre et violente de sa vie, marquée par l’isolement et la douleur. Mais un tournant se produit lorsqu’il est transféré dans une ferme du Berry, où une famille d’agriculteurs l’accueille comme l’un de leurs propres enfants. Bien que la vie ne soit toujours pas facile, cette famille lui offre une forme d’affection qu’il n’a jamais connue auparavant.
À 19 ans, Hervé Villard commence enfin à voir ses efforts porter leurs fruits dans le domaine de la musique. En 1965, il sort *Caprice est fini*, une chanson qui va propulser sa carrière.