Ce mercredi 20 mars, Slimane s’est exprimé avec une rare franchise lors d’un entretien accordé au magazine Têtu. Une occasion pour le chanteur, qui représentera la France à l’Eurovision, d’évoquer les nombreuses remarques homophobes et racistes dont il est la cible au quotidien.
Un flot incessant de haine
Alors qu’il travaille sur un nouvel album en parallèle de sa préparation pour l’Eurovision, Slimane a pris le temps de répondre aux questions de Têtu. Lors de cet échange publié le mercredi 20 mars, le chanteur de 34 ans a révélé être régulièrement la cible de messages racistes et homophobes. Ces critiques, qui l’ont profondément affecté pendant un temps, font désormais partie de son quotidien, au point qu’il en est presque devenu insensible. « C’est triste à dire, mais peut-être qu’on s’y habitue plus qu’on ne gère ce genre de messages, cette violence », confie-t-il, soulignant que ces insultes ont augmenté depuis l’annonce de sa participation à l’Eurovision.
Une réaction empreinte de dérision et de maturité
Chaque jour, Slimane est confronté à des propos discriminatoires : « J’ai droit à une sortie raciste du type : “Ah, c’est l’Arabe qui va nous représenter” ou “Y a pas de chanteur français ?”. » Pourtant, au lieu de se laisser abattre, il préfère aujourd’hui y répondre par l’indifférence, trouvant ces commentaires si absurdes qu’ils en deviennent risibles. « Aujourd’hui, ça peut même me faire rire, tellement je trouve ça pathétique », ajoute-t-il avec recul.
Conscient de l’impact de sa musique et de sa carrière, Slimane préfère se concentrer sur les aspects positifs. « J’estime que ce que je fais, ma carrière, mes concerts, les gens qui viennent me voir de toutes origines et de toutes confessions, sont la meilleure des réponses », affirme-t-il avec sagesse.
Des complexes qui l’ont marqué à vie
En plus de ces attaques, Slimane a également évoqué un sujet plus intime lors de son entretien avec Têtu : les complexes physiques qui ont marqué son enfance. Il revient notamment sur ses problèmes de poids et la gynécomastie (une pathologie entraînant le développement excessif des glandes mammaires chez l’homme) qui l’a beaucoup affecté. « Mon obésité dans l’enfance a vraiment façonné l’homme que je suis, et je n’en ai jamais parlé dans mes chansons, à part sur Pas beaux, avec Vitaa », confie-t-il.
Il poursuit en partageant à quel point cette maladie a influencé son rapport à son propre corps : « Quand j’étais jeune, j’avais un problème de gynécomastie, c’est-à-dire les glandes mammaires qui se développent un peu trop. C’est quelque chose qui m’a vraiment perturbé dans ma façon d’appréhender ma virilité en tant que garçon. »
Un artiste qui se relève plus fort
Malgré ces épreuves, Slimane a su transformer ces difficultés en force. Son parcours est une preuve de résilience et de courage. Aujourd’hui, il continue d’avancer avec détermination et passion, porté par son amour pour la musique et son public.
Pourquoi Slimane a-t-il décidé de parler de ces attaques ?
Slimane souhaite sensibiliser le public à la réalité des discriminations et montrer qu’on peut les surmonter avec indifférence et force.
Comment Slimane gère-t-il les critiques racistes et homophobes ?
Il préfère ignorer ces attaques et les tourner en dérision, estimant que son succès est la meilleure réponse.
Quels complexes Slimane a-t-il évoqués lors de l’interview ?
Il a parlé de son obésité dans l’enfance et de sa gynécomastie, une condition qui a affecté son rapport à son corps.
Quel est son message principal dans cet entretien ?
Il encourage à la résilience, à l’acceptation de soi et à ignorer la haine pour avancer.
Slimane a-t-il déjà évoqué ces sujets dans ses chansons ?
Oui, il l’a fait notamment dans Pas beaux, une chanson co-interprétée avec Vitaa.